Dans quelle organisation travaillez-vous?

Je travaille au Réseau d'investissements social du Québec (RISQ), un organisme à but non lucratif qui vise à "contribuer, grâce à son expertise, à l’essor des entreprises d’économie sociale du Québec en offrant des outils financiers accessibles, adaptés à leurs particularités et aux différentes phases de leur développement.".

Parlez-nous de votre métier...

L'analyste financier d'entreprises d'économie sociale est un intermédiaire entre les promoteurs de projets en économie sociale (OBNL/coop) et le comité d'investissement responsable de recommander les décisions d'investissement du fonds. Dès que je reçois une demande de financement accompagnée de toute la documentation pertinente (plan d'affaires, études de marché/faisabilité, états financiers, etc), je travaille en équipe avec les promoteurs et promotrices, les organismes de soutien local et les autres partenaires financiers pour bonifier le dossier et donner forme à un montage financier adapté aux besoins de l'organisation. Je décris et évalue le projet sous différents critères associés à son volet "entreprise" (marché, produit, opérations, RH, finances), mais aussi à son volet "association" (gouvernance, ancrage dans le milieu, vie associative). Ensuite, je compile le tout sur un rapport d'analyse envoyé au comité et je suis chargé de défendre ma recommandation par rapport à la décision d'investissement dans le projet (les convaincre que le projet est socialement rentable, économiquement viable et que les risques sont bien gérés). Mon horaire est de 35h par semaine ou 7h par jour, avec des heures de début et de fin assez flexibles.

Quel est votre parcours?

J'ai d'abord suivi des études universitaires en économie et en gestion qui m'ont mené à faire un premier stage au sein d'une banque puis un second dans une banque de développement. J'ai occupé divers postes, notamment en Chambre de Commerce ou au sein d'une organisation d'économie sociale. Par la suite, j'ai travaillé pour un fonds de capital de risque pour les organisations d'économie sociale et je suis actuellement en phase d'obtenir ma certification d'analyse financière (CFA).

Qu'est-ce qui vous motive à travailler en ÉSAC?

C'est passionnant de pouvoir faire partie du succès de tant de projets novateurs à travers la province qui contribuent à améliorer la société à long terme, chacun à sa façon. Chaque projet que j'analyse est une nouvelle aventure. J'apprends de son secteur d'activité, de son modèle d'affaires, de son histoire, de ses motivations, mais surtout des gens qui mobilisent le tout pour faire d'une idée collective une réalité partagée.

Quelles sont les compétences et habiletés nécessaires?

Pour moi, le métier d'analyste financier requiert autant de compétences techniques qu'humaines. Pour la dimension technique, il est important d'avoir des connaissances en gestion, et plus fortement en finances/comptabilité (être à l'aise avec le langage des états financiers), ainsi qu'en gouvernance démocratique (structure et processus de décision des OBNL et coop). Savoir être attentif au détail est aussi important pour identifier les risques. D'autre part, c'est un métier humain de service à la clientèle, où la capacité à écouter, comprendre les besoins, vulgariser les technicismes, conseiller, négocier, synthétiser et communiquer clairement sont nécessaires.